II.D.2014.002 | Re-vision as Remediation. Hypermediacy and Translation in Anne Carson’s Nox | Image & Narrative


 > II.D.2014.002
Brillenburg Wurth, Kiene
“Re-vision as Remediation. Hypermediacy and Translation in Anne Carson’s Nox | Image & Narrative” in Image & Narrative 14.4 (2014-01-02).
Notes from Source: Abstract This article explores Anne Carson’s Nox (2010) in the light of remediation. Nox is a book about death and the recording of loss: lost time, a lost brother, and lost presence. It conveys this loss through the logic of hypermediacy and a word-for-word translation of Catullus 101. Nox reworks the materiality of an original notebook, yet hides its paper materiality in the very act of displaying it. It translates every word of Catullus 101 in a separate entry so as to make us aware of the impossibility of a full retrieval of meaning, and ends up making the integral translation entirely illegible. Both hypermediacy and translation, I argue, function as metaphors for the inability of the speaker to represent her deceased brother Michael. Both effectuate a deferral, or screening-out, of presence. This screening out of presence at once affirms the visuality of textuality in Nox: Carson’s book revolves around the image of a paper-based text. This dimension of the imaginary in a literary work like Nox, I conclude, forces us to reconsider the practice of comparative literature as an intermedial practice in an age of digitization. Résumé Le présent article propose une lecture de Nox d’Anne Carson (2010) à la lumière de la notion de re-médiation. Nox est un livre sur la mort et l’enregistrement de la mort: le temps perdu, un frère perdu, une présence perdue. Il communique cette perte par une logique hypermédiatique et une traduction mot à mot du poème 101 de Catulle. Nox retravaille la matérialité d’un cahier original, mais dissimule sa matérialité de papier par l’acte même qui l’affiche. Le texte traduit chaque mot de Catulle 101 dans une entrée séparée afin de nous faire sentir l’impossibilité d’une véritable reconstruction du sens, et finit par rendre la traduction intégrale complètement illisible. Tant cette démarche hypermédiatique que la traduction, je pense, fonctionnent comme des métaphores de l’incapacité de l’auteur de représenter son frère décédé, Michael. L’une et l’autre effectuent une suspension, un effacement, de la présence. En même temps, cet effacement affirme aussi la visualité du texte de Nox: le livre de Carson tourne autour de l’image d’un texte sur papier. Je conclus de l’analyse que cette dimension de l’imaginaire dans une œuvre littéraire comme Nox nous obligé à repenser la littérature comparée comme une pratique intermédiale à l’ère numérique.

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